Beauté
50 ans: un anniversaire psychédélique pour Diptyque!
Au printemps de 68, il y a donc pile 50 ans, deux événements agitèrent le quartier. Le premier, connu de tous, comporta barricades, jets de pavés et interdiction d’interdire. Il s’agissait de réinventer le monde. L’autre, plus silencieux, fut la naissance d’une fragrance singulière, tribulation d’épices et souvenance de pomander médiéval (roses anciennes, cannelle, orange, clou de girofle) imaginée par Desmond, désormais «nez » autoproclamé de la Maison Diptyque, et laconiquement baptisée L’Eau. Il s’agissait de réinventer un art.
L’Eau
Premier parfum de niche, premier parfum non assigné à un genre, premier parfum d’auteur, L’Eau se distingue également par deux canons qui vont devenir indissociables de la marque : les vocables contenant une sonorité en O (Oponé, Tam Dao, Ofrésia, Eau des Sens, Olène, etc…) et «l’accident olfactif», c’est-à-dire une note inattendue que l’on n’aurait pas sentie venir… L’Eau, d’où tout découle.
Tempo et Fleur de Peau, les deux derniers nés de Diptyque ne sont pas seulement nouveaux et complètement modernes, ils sont aussi référence et révérence à L’Eau, ce grand aîné dont c’est l’anniversaire…
Tempo
Tempo, écrit pour diptyque par le parfumeur et compagnon de longue date Olivier Pescheux, reprend le thème du patchouli, mais en l’affinant au plus précis, au plus beau. Avec pas moins de trois différentes extractions, toutes issues du réseau d’approvisionnement durable mis en place par Givaudan dans l’île de Sulawesi, en Indonésie. Une vibration persistante comme l’écho répété d’un effluve musical.
Quelque chose de la terre humide dans une forêt primitive, parmi les fougères arborescentes, les tecks immenses, le demi-jour mystérieux où vivent encore de très anciennes espèces endémiques. Ici, on l’appelle Nilam.
Fleur de peau
Odeur de peau : odeurs de musc. Comment de nos jours composer un parfum musqué sans se galvauder? Minutieusement sélectionnés par Olivier Pescheux, les muscs se distribuent la belle part, tour à tour cuirés, poudrés, fruités, ici un peu sauvages, ou là duveteux comme la nuque d’un bébé aux cheveux de soie et au bidon tout rond.
Les gracieuses roses turques arrivent à point pour vivifier ce cœur introverti. Clore sur une infusion d’ambre gris, pas seulement pour ses accents d’encre et d’iode mais pour appuyer l’expression vivante d’un parfum Peace and love.
Comme depuis la première étiquette conçue par Desmond Knox-Leet pour L’Eau il y a 50 ans, celles qui accompagnent Tempo et Fleur de Peau ont été dessinées à l’encre de Chine. Chacune étant double, elles se poursuivent au dos du flacon et ne sont alors perceptibles que de l’intérieur, à travers le liquide du parfum. Images flottantes, presque un rêve…
Tempo, Eau de Parfum, 75 ml – 125 €
Fleur de Peau, Eau de Parfum, 75 ml – 125 €
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