
Culture
Le Crazy Horse nous fait rougir de… Désirs!
Chers Oh My Lecteurs, mardi soir, j’ai eu la chance de découvrir les coulisses du plus glamour des cabarets parisiens, Le Crazy Horse. Créé en 1951 par Alain Bernardin, artiste avant-gardiste et insatiable admirateur des femmes, le Crazy dévoile ses charmes dans un spectacle nommé Désirs, témoignage de l’amour du fondateur pour l’érotisme, qui se reflète également un peu partout dans le légendaire cabaret.
LES COULISSES DU CRAZY
C’est Svetlana Konstantinova, Directrice de scène et de production qui nous a accompagnés lors de cette visite haute en couleurs (mais quand même très « rouge Crazy »!). Elle nous a montré des détails qu’on ne voit pas forcément au 1er coup d’oeil:
- des affichages décalés, cachés un peu partout dans la salle mythique, comme « merci de laisser les toutous-à-sa-mémère au vestiaire » ou « all swedes above 2m10 are not allowed into the saloon »,
- le mur des Crazy Girls de 1951 à nos jours (plus de 800 danseuses sont montées sur la scène du Crazy!),
- celui des célébrités (françaises et internationales) ayant visité le cabaret: Prince, Woody Allen, Beyoncé, Salvador Dali, Karl Lagerfeld, Paul Bocuse, Jacques Brel, Maria Callas, le Prince Albert de Monaco, Christina Aguilera, Simone de Beauvoir, Robert de Niro, etc…
Nous avons poursuivi notre visite dans les coulisses, avec la fameuse pointeuse pour les danseuses (qui est restée la même depuis la création du Crazy), les photos souvenirs des précédents shows et quelques accessoires égarés…
Enfin, au coeur des coulisses, nous avons pénétré dans un lieu exclusif, qui est l’âme du Crazy: l’ancien bureau d’Alain Bernardin, véritable alcôve toute de rouge revêtue, boudoir célébrant son amour de l’érotisme, doté également d’une « chambre secrète » dissimulée derrière une porte de placard. Il sert désormais de salon VIP: les stars qui veulent passer incognito s’y réfugient, au même titre que les amoureux transis souhaitant faire leur demande en mariage.
LA SCèNE DU CRAZY
Mais le Crazy Horse, c’est avant tout les Crazy Girls… Outre les codes stricts de la maison: faux cils, perruque au carré avec la frange typique, rouge à lèvres sang, talons aiguille vertigineux (le cabaret a un partenariat depuis 2012 avec Christian Louboutin, l’incomparable créateur et chausseur des stars), les danseuses ont toutes une formation de danse classique et ce n’est qu’après 3 à 5 mois de travail intense qu’elles deviennent de véritables «Crazy Girls». Ensuite, le baptême de leur nom de scène s’effectue le soir de leur première apparition publique sur la scène du Crazy.
En 2006, Le Crazy a souhaité ouvrir ses portes à des femmes d’exception, le temps de représentations exclusives et exceptionnelles. La première guest star dans l’histoire du Crazy fût Dita Von Teese, la diva internationale de l’effeuillage et icône glamourissime (elle a eu carte blanche du 15 au 30 Mars dernier pour son « Dita’s Crazy Show », 10 ans après sa 1ère venue). Elle fût suivie, entre autres, par Arielle Dombasle, Pamela Anderson, Carmen Electra, Clotilde Courau, Noémie Lenoir et une femme d’un autre genre, Conchita Wurst.
LE SPECTACLE « DéSIRS »
Désirs, c’est une succession de tableaux étincelants, étonnants, impertinents et glamour, signés par Philippe Decouflé & Ali Mahdavi. « Chuchotements », « Take my love », « Upside Down », « Rougir de Désir »… autant de noms évocateurs pour ces créations à l’esthétisme absolu tant dans les jeux de lumières « made in Crazy », que dans les costumes précieux et élégants.
En plus des créations de Philippe Decouflé, certains tableaux comme « God Save Our Bareskin », la légendaire garde anglaise revisitée par le Crazy, « But I’m a good Girl » et « Legmania » appartiennent au répertoire créé par Alain Bernardin lui-même. D’autres, comme « Take my love », « Final Fantasy » et « Purple Underground » ont été conçus par Patricia Folly, alias Psykko Tico, l’une des danseuses du Crazy (depuis 14 ans!) également chorégraphe.
Pour les costumes, le Crazy a collaboré avec Antoine Kruk (dont la riche immersion dans les coulisses du Crazy Horse lui a inspiré un livre de dessins humoristiques et artistiques « Crazy par Antoine Kruk« ), mais aussi Stefano Canulli, Alexandre Vauthier, Poupie Cadolle et Fifi Chachnil.
LE SAVIEZ-VOUS?
Beyoncé a choisi Le Crazy et ses danseuses pour son video clip « Partition ».
Crédits photo: Pascal Iakovou, Riccardo Tinelli, Christophe Mourthe
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